Ficaire
Présentation
Habitat et répartition
La ficaire fait partie de la Famille des Renonculacées. Elle apprécie les sols frais, humides, riches et ombragés. Très commune, elle s’installe dans les bois, les lisières, les haies, les pâturages et les bords des rivières.
Toxicité
La Ficaire contient de la proto-anémonine, un principe actif toxique et très irritant.
Histoire
La ficaire, comme les autres renoncules est toxique. Elle servait d’ailleurs autrefois à empoisonner les rats. Elle était pourtant consommée par nos anciens comme antiscorbutique pour sa richesse en vitamine C. Elle était également employée comme fébrifuge.
La ficaire est utilisée depuis l’Antiquité comme remède anti-hémorroïdale. Au Moyen-âge, une croyance veut que quiconque portait de la ficaire sur lui, en était guéri. Cet usage, lui valu d’ailleurs le nom d’Herbe aux hémorroïdes.
Notre ficaire n’échappe pas au principe de la « Théorie des signatures » porté par Paracelce au XVIe siècle. En effet, ses tubercules charnus, évoquent la forme caractéristique des hémorroïdes.
Usages médicinaux
L’usage de la ficaire par voie interne a été abandonné à cause de la présence de la proto-anémonine, principe actif toxique et irritante, propre aux espèces de la Famille des Renonculacées.
La ficaire est aujourd’hui utilisée uniquement par voie externe et localement, sous forme d’onguent ou de suppositoires. Elle est un analgésiant soulageant prurits et douleurs liées aux diverses affections anales. Elle est toujours employée de nos jours pour ses qualités décongestionnantes sur les hémorroïdes.
Usages culinaires
Bien que la toxicité de la ficaire soit reconnue, elle fût consommée en Pologne jusqu’à la fin du XIXe siècle. Les très jeunes feuilles peuvent être très modérément ajoutées crues en salade. Blanchies à la manière des épinards, elles perdent un peut de leur toxicité. Après la floraison, elles deviennent âcres et très irritantes pour les muqueuses.